6.3.07

Comment est-ce qu'on fait ça, du béton ?

Ce texte a été envoyé à La Presse, suite au tollé soulevé avec "L'Affaire Kovalev".

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History repeating! Théodore, Ribeiro... et maintenant Kovalev. Quand les journalistes veulent la peau d'un talentueux joueur de la Sainte-Flanelle, ils réussissent à l'avoir. Toujours avec une médiocre histoire montée de toutes pièces qui pue tellement, que le joueur provoque son départ tellement il en a assez. Où il est Ribeiro aujourd'hui? À Dallas, en effet, mais aussi tout en haut du palmarès des pointeurs de sa nouvelle équipe. Pas si mal pour un deuxième centre « trop cher pour Montréal » (moins de deux millions, c’est une aubaine).

Depuis le début de la saison de hockey, en octobre, vous aimez bien vous acharner sur l'élite Russe du Grand Club. Kovalev a été menacé (ces Européens qui n'aiment pas les Québécois), ensuite Samsonov (le seul joueur de l'équipe à fournir un deuxième effort autour de janvier, mais il est Russe...), puis Kovalev encore, avec sa blessure que tous remettaient en question (mais la grippe de Rivet, ça, on y croît, on l'a vu éternuer à l'entraînement).

Le peuple Québécois est peut-être crédule, mais à un certain point le ballon éclate. Quand trop de monde souffle en même temps, ça pète. Et cette semaine, la bulle de La Presse (maintenant à ajouter aux médiocres tabloïds de la métropole) a éclaté. Quand on accuse avec "une preuve béton", quand on accuse avec des éléments d'informations provenant de l'autre bout de la planète dénichés sur un site internet dans une langue qu’on fait traduire, quand on crache en l'air, et bien ça finit par nous retomber sur le nez. La Presse en a tellement plein le visage, qu'elle commande à son observateur de vélos (que je respecte), qui est à des années-lumière de couvrir le hockey, un article pour sortir son journal de l'eau chaude. Avec une histoire abracadabrante sans importance, l’habituelle recette romancée, dont le peuple « Québécor » se gave si souvent.

Et bien cette fois-ci, ça ne marche pas. Le peuple ne suit plus cet ancien journal de qualité (il faut quand même remonter loin dans le temps). Ma foi, est-ce que le journalisme Québécois a perdu de sa ferveur? Est-ce que tous les journaux populaires doivent nécessairement devenir des tabloïds à sensation qui achètent des nouvelles uniquement pour vendre et faire parler d'eux? Pour animer une semaine sans match des Canadiens, peut-être? Inventons une preuve béton, qui provient d'un magazine tellement populaire dans son pays d’origine (120 000 copies sur une population de plus de 143 millions, ça c'est du succès... 0.084% de popularité en fait). Bordel, même « Lance et Compte » est mieux écrit que l'article sur lequel vous vous basez! Un ramassis de l'actualité qui entoure l'équipe depuis quelques semaines, remâché dans la bouche d'un pauvre innocent. C'est ça du béton?

Honnêtement, je crois que votre recette de béton est mauvaise. Une preuve béton sur laquelle on ne peut mettre la main... c'est du béton qu'on reçoit en plein visage ! La Presse a perdu toute crédibilité, ainsi que beaucoup de lecteurs.

1 Comments:

At mercredi, novembre 12, 2008 2:11:00 a.m., Anonymous Anonyme said...

Well said.

 

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